Le duel entre le tenant du titre et le finaliste du dernier Wimbledon a tenu toutes ses promesses, notamment lors d’un 1er set épique, magnifique qui a sûrement pesé lourd sur l’issue du match. Kyrgios, cependant, qui avait immédiatement réussi un break à 3-2, a fini par l’emporter après un tie-break sans faute au cours duquel il a sauvé trois balles de set, 6-5, 6-7 et 8-7. US Open Medvedev – Kyrgios, un affrontement digne d’une finale HIER Medvedev n’a pas perdu ces points de consigne. Mais c’est Kyrgios qui les a sauvés, respectivement avec un service gagnant, un retour de revers gagnant et une volée de revers qui a mordu la ligne de quelques millimètres. On ne le dira jamais assez : qu’est-ce que le tennis… Alors avec peu de chance, mais surtout beaucoup de talent et de conviction, l’Australien a finalement opté pour ce tie-break capital (13 points à 11) après avoir concédé trois premières balles de set, avant de faire la différence grâce à un revers monumental. drop suivi d’un coup droit “chip & charge” qui a poussé Medvedev hors de sa passe. On jouait alors depuis près d’une heure, à une intensité plutôt excitante, et si l’on dit que ce 1er set a été crucial, c’est parce que Nick, à l’arrière, a subi une véritable embrouille, tant physique que mentale. Ça lui a coûté un set, le 2e, et c’était mieux pour lui qui était devant à ce moment-là du match. Car Medvedev, de son côté, semblait avoir du temps pour lui. Mais après s’être, pour ainsi dire, « reposé » dans le 2e set, Nick Kyrgios est intervenu pour entrer dans le 3e tour. Et là, ça repartait très mal (encore) en allant chercher – encore dans le filet – un break significatif dès la quatrième journée (1-3). Un break qui a mis Medvedev dans les cordes, qui menait tranquillement 40-0 dans ce match avant de connaître, peut-être, une sortie quelque peu coupable.
47 buts pour Kyrgios !
Dès lors, le match avait définitivement choisi son camp. Aidé par un service de plus en plus “mau” au fil des matchs, fidèle à sa confiance, Kyrgios a commencé à développer un tennis agressif sur le fil du rasoir (47 montées au total !), à en croire ses grands voleurs australiens du passé. Mais c’est avec un takedown que s’achève ce 3e set, une autre arme qu’on le voit utiliser assez souvent pour faire dérailler la jolie mécanique russe, désormais un peu perdue au sol. Bis répété dans le 4ème set avec un pocket break dès le troisième jeu, un as sur T pour sauver une balle de break dans la foulée et une fin de partie en roue libre avec un double break pour mener 4-1 grâce à une accélération en coup droit pour écorner un buffle. Fly no more : que Kyrgios y était injoué et le restera jusqu’au bout pour boucler sa deuxième victoire en Grand Chelem face à un n°1 mondial, après un succès face à Rafael Nadal à Wimbledon en 2014, à l’âge de 19 ans. Tout s’est fait sans “Kyrgioserie” ou alors très peu, si à part un avertissement que nous avons reçu pour obscénités, un “tweener” de service raté et surtout ce point étrange qui a été raté en essayant de volée, dans le camp de Medvedev, une balle qu’il est sorti, ratant l’occasion de s’offrir une balle de break. Donc aucune conséquence. Cet homme est fou : comment Kyrgios a perdu un point… il a gagné Non, dans l’ensemble, ce Nick Kyrgios était assez monumental, et le voici désormais comme un favori pour rencontrer Karen Khachanov en quart de finale. Quant à Daniil Medvedev, il aura non seulement perdu face à l’Australien pour la deuxième fois consécutive (après Montréal début août), mais surtout son titre et, désormais officiellement, sa place de N.1 mondial. Il y a des nuits comme ça aussi… US Open Loin de chez lui, Kyrgios a le cafard : “J’essaie de ne pas trop y penser, mais ça me rend triste” HIER US Open Pas d’amitié mais “beaucoup de respect”: Medvedev-Kyrgios, “ce sera un combat amusant” HIER A 09:49