Lundi à minuit, l’adolescent et un autre de 16 ans, toujours hospitalisé dimanche, ont été touchés au thorax par des balles de 9 mm, a expliqué après les faits le procureur de Besançon Etienne Mandeau. Le ou les tireurs se déplaçaient a priori “à pied”, a-t-il ajouté. Lire aussi La France minée par la violence : les vraies causes de cette contagion Selon les premières investigations, “le conducteur supposé du passage à niveau serait en pratique le trafic de drogue”, a expliqué la source proche du dossier. “Besançon vient de vivre une nouvelle étape dramatique liée au trafic de drogue qui gangrène les villes et tue nos jeunes”, a réagi lundi sur Twitter la maire écologiste de Besançon Anne Vigneault, qui participait à un rassemblement contre les violences dans cette ville. Vendredi. à l’ouest de la ville. « J’appelle à l’apaisement. Il faut sortir de cette spirale de violence », a déclaré le préfet du Doubs Jean-François Colombet aux Républicains de l’Est, craignant des représailles. Les 14 et 16 août, deux frères ont également été blessés par balle dans le même quartier. L’enquête menée conjointement par la police judiciaire et la sûreté départementale de Besançon n’a pas encore établi de lien éventuel entre ces deux fusillades. Des spécialistes des CRS pour lutter contre les violences urbaines dans les quartiers sensibles sont arrivés lundi soir à Besançon pour assurer le maintien du calme. Entre novembre 2019 et mars 2020, le Quartier de la reconquête républicaine (QRR) de Planoise, qui compte 20 000 habitants, a été le théâtre de violents affrontements entre deux gangs rivaux luttant pour le contrôle du trafic de drogue. Cette guerre des gangs avait donné lieu à 18 fusillades, faisant au total 11 blessés des deux côtés, dont des mineurs, et un mort de 23 ans. Une enquête pour homicide est toujours en cours, mais un total de 57 personnes ont été inculpées dans la fusillade, dont sept ont déjà été condamnées à entre 3 et 10 ans de prison. D’autres seront jugés à l’automne.