Article écrit par Publié le 05/09/2022 06:10 Mis à jour le 05/09/2022 06:35
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C’est non. Les Chiliens ont massivement rejeté, dimanche 4 septembre, une proposition de nouvelle constitution visant à remplacer celle héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Le verdict de ce référendum à vote obligatoire est sans ambiguïté et dépasse toutes les prédictions des institutions électorales. Environ 61,9% des électeurs, soit plus de 7,8 millions de personnes, ont voté “non”, contre 4,8 millions (38,1%) qui ont voté “d’accord”, selon les résultats finaux. Cependant, ce choix ne fait que suspendre le processus d’une nouvelle Constitution entamée après le violent soulèvement populaire de 2019 qui réclamait plus de justice sociale et rendait celle élaborée sous le régime militaire coupable de tous les maux du pays. Mais le président Gabriel Boric a immédiatement annoncé sa volonté de relancer “un nouveau processus constitutionnel”. “Je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour construire un nouveau processus constitutionnel”, a officiellement déclaré après les résultats le président de gauche de 36 ans, élu en décembre dernier. Depuis le palais présidentiel de La Moneda, il a adressé “un appel à toutes les forces politiques pour mettre le Chili avant toute déviation légale et pour s’accorder au plus vite sur les délais et les contours” de ce nouveau processus “dans lequel, bien sûr, le Parlement il devrait être le protagoniste principal.” Célébrant une “défaite pour les refondateurs du Chili”, Javier Macaya, président du parti ultraconservateur UDI, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il souhaitait également “poursuivre le processus constitutionnel”, comme l’opposition l’avait promis pendant la campagne pour bloquer le texte proposé. . Je partage : Partager sur Twitter Partager sur Facebook Partager par e-mail Partager le lien