La destruction de la mosquée provisoire de Rambouillet (Yvelines) par un incendie apparemment délibéré, dans la nuit du vendredi 2 septembre au samedi 3 septembre, a suscité peu de réactions de condamnation et de solidarité au niveau national. La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a exprimé “sa solidarité avec les fidèles de la mosquée de Rambouillet”, tout comme le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz. “L’Union des Mosquées de France (UMF) condamne fermement l’incendie criminel de la mosquée de Rambouillet. L’UMF exprime son plein soutien aux fidèles et aux responsables de la mosquée et espère que les auteurs de ce crime odieux seront arrêtés », a tweeté Mohammed Moussaoui, président de l’UMF. L’UMF condamne fermement l’incendie criminel de la mosquée de Rambouillet le 2 septembre. UMF exp… https://t.co/4TFwBxrW9f — Président de l’UMF (@Mohammed Moussaoui)
L’archevêque de Reims, Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence épiscopale de France, et le rabbin Chalom Lellouche, de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), ont également exprimé leur soutien. Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des fondations juives de France (CRIF), a pour sa part écrit sur Twitter : « Le CRIF exprime sa solidarité avec la communauté musulmane de Rambouillet (…). Les auteurs de cet acte criminel doivent faire face à la République avec fermeté et solidarité. » A l’exception de quelques maires et députés, le ministre de l’Intérieur Géral Darmanin est la seule personnalité politique de premier plan à exprimer sa « solidarité avec les musulmans de Rabouille qui ont vu leur lieu de culte détruit par un incendie ce soir. Une enquête est ouverte et fera la lumière sur son origine”, a-t-il ajouté. Solidarité avec les musulmans de Rambouillet qui ont vu leur lieu de culte détruit par un incendie cette nuit. Ah… https://t.co/fAwyCR7c4i — GDarmanin (@Gérald DARMANIN)
Le député de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale de Saint-Saint-Denis, Thomas Portes, a mis en cause “les propos de ceux qui incitent à la haine dans ce pays”, les tenant pour responsables de ce désastre.

Dégâts “matériels uniquement”.

Selon les premières preuves de l’enquête, des habitants de cette “tente de prière” ont rapporté avoir vu vers 01h00 “deux personnes quitter rapidement les lieux avec une boîte (…) [et] puis il a aperçu des flammes de couleur bleue significatives pour la présence d’hydrocarbures”, selon une source policière, qui privilégie “un événement délibéré”. Une autre source policière, citant également des témoins, a indiqué que deux personnes ont pris la fuite “sur un deux-roues avec un tonneau”. Une enquête pour “incendie criminel” ou “destruction intentionnelle par voie incendiaire” a été ouverte par le parquet de Versailles, qui a confié les investigations à la police judiciaire de Versailles. Il vous reste 44,26% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.