C’est d’abord avec la fermeture brutale de la piscine Nemausa à Nîmes ce lundi 5 septembre, puis dans tous les établissements gérés par la société Vert Marine que la nouvelle est tombée : les prix de l’énergie obligent désormais la société à fermer plusieurs centres aquatiques à France. Vert Marine, qui gère en agence plusieurs dizaines d’établissements en France, précise qu’elle ne peut plus faire face à l’augmentation des dépenses énergétiques pour entretenir ses 90 centres aquatiques. Dans un communiqué, l’entreprise explique que “l’augmentation des coûts que nous connaissons ne nous permet plus de gérer les équipements de manière économiquement équilibrée et socialement durable et ainsi remplir nos missions de service public”. L’entreprise affirme ne pas pouvoir répercuter la hausse des prix de l’énergie sur les droits d’entrée de ses installations en raison des coûts astronomiques que cela représenterait pour les utilisateurs. « Si cette hausse devait affecter les prix d’entrée, ces derniers seraient multipliés par 3. C’est impensable », se défend Vert Marine et espère trouver « des coûts tolérables pour faire face à cette crise urgente ».
Plusieurs installations dans la région
Ce sont donc tous les établissements du groupe, implantés en Seine-Maritime et leader du marché, qui sont concernés par ces fermetures. En région Occitanie, on retrouve le centre Némausa à Nîmes, la piscine du Pic Saint-Loup à Saint-Mathieu-de-Trviers et la piscine des Dômes à Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales. En revanche, la patinoire Végapolis de Montpellier, gérée par Vert Marine, n’est pas concernée. “Avant la crise, Vert Marine payait 85 à 100 euros le mégawattheure. Aujourd’hui c’est entre 1 000 et 1 500 euros”, explique Franck Saunier, directeur régional de Vert Marine. “La situation est devenue inacceptable. Les entreprises font face à ces augmentations excessives sans boucliers. Il s’agit d’une fermeture temporaire en attendant d’éventuelles mesures gouvernementales pour nous aider. Nous savons que des décisions seront prises après le Conseil européen pour réduire le prix de l’énergie et nous espérons être en mesure de rouvrir dès que possible.” Vert Marine applique un contrat de service public pour gérer toutes ces piscines avec son propre personnel. Il n’annonce, pour l’instant, aucune mesure de chômage partiel : “Il y aura des arrêts techniques et des travaux de maintenance.” La liste complète des installations gérées par Vert Marine en France est disponible sur le site internet de la société. Au total, 70 à 90 % des centres sont concernés par ces fermetures.