Déchiffrer : Canicule : découvrez les records absolus de température battus en France en juin et juillet
En 2022, plus de 11 000 personnes de plus sont décédées entre le 1er juin et le 22 août, par rapport à la même période en 2019 – la dernière année sans épidémie de Covid-19. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui compile ce bilan dans un rapport publié vendredi 2 septembre, se garde bien de donner les causes exactes de ces décès, mais promeut prudemment que ces chiffres “s’expliquent”.[nt] peut-être de la canicule qui s’est produite mi-juillet, après un premier épisode de chaleur mi-juin.” A l’appui de cette hypothèse, les trois pics de mortalité estivale correspondent aux trois canicules consécutives. “La chronologie des décès toutes causes confondues suggère un premier pic de décès vers le 19 juin [puis] un pic très net le 19 juillet », précise l’Insee, auquel un pic semble s’ajouter vers le 4 août et un autre encore vers le 11-13 août. Dans le même temps, selon les bulletins de la Santé publique de France dédiés à la surveillance de la chaleur, le premier épisode, inédit par sa précocité et son intensité, a duré du 15 au 22 juin. la seconde du 12 au 25 juillet, en utilisant les soins urgents plus intensifs du 15 au 18 juillet. Enfin, la troisième vague a commencé le 31 juillet et s’est terminée vers la mi-août.
+13% en juillet
“C’est frappant, ces chiffres de mortalité toutes causes confondues sont très élevés”, commente Sylvie Le Minez, responsable de l’unité des études démographiques et sociales à l’Insee. En juillet, la surmortalité a totalisé plus de 6 000 personnes, avec une moyenne de 1 750 décès par jour, soit une augmentation de 13 % par rapport au même mois de juillet trois ans plus tôt. La différence est un peu moins marquée en juin, qui a enregistré environ 1 700 décès supplémentaires, soit une hausse de 4 % par rapport à 2019. Les chiffres d’août sont plus discutables car encore provisoires. « A partir de la deuxième semaine d’août, les chiffres sont clairement sous-estimés. les rapports sont encore incomplets pour les derniers chiffres et, à cette époque de l’année, peuvent avoir été plus lents. De plus, certaines mairies transmettent leurs données sur papier et il y a un retard dans la saisie des numéros”, explique Sylvie Le Minez. Les données devraient être consolidées d’ici fin septembre. Vous avez lu 51,42% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.