Après leur rencontre en fin d’après-midi avec Emmanuel Macron, les associations d’électeurs (Régions, ADF, AMF) rejoindront enfin le CNR. “Le président s’est engagé à un dialogue régulier et direct (au moins deux fois par an)”, expliquez-vous à @franceinfo. – Margaux Duguet (@MargauxDuguet) 5 septembre 2022 L’AMF, l’ADF et les Régions de France, toutes trois réunies sous le drapeau commun des Territoires Unis, ont décidé lors d’une réunion vendredi matin de ne pas participer au lancement du CNR. Des syndicats d’électeurs intercommunaux ont également interpellé lundi le président de la République dans une lettre que franceinfo a pu consulter. Les Intercommunales de France et de France urbaine (regroupant toutes les métropoles, grandes villes et agglomérations) regrettent de ne pas avoir été invitées par Emmanuel Macron en amont du CNR qui doit être inauguré jeudi, et ce, “malgré son rôle central intercommunal niveau et des grandes villes dans la mise en œuvre (…) des politiques publiques locales ». “Nous vous demandons d’accepter une audition dans les meilleurs délais afin de déterminer les modalités selon lesquelles notre niveau territorial sera pleinement pris en compte dans une démarche complémentaire au CNR”, précisent les élus dans la lettre.

Conseil national de reconstruction : qui participe, qui refuse d’y aller et qui hésite ? Les intercommunales, qui représentent au total “1.200 bassins de vie”, rappellent que toutes les associations électorales ont entamé la semaine dernière “un cycle de rencontres” initié par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gabriel Attal, et la ministre déléguée aux Collectivités territoriales, Caroline Cayeux. L’instance du CNR doit rassembler acteurs politiques, syndicats, associations et citoyens autour de plusieurs grands enjeux de réforme à long terme, comme le plein emploi, la vieillesse, la santé ou l’éducation. Pourtant, le CNR verra sa séance d’ouverture à Marcoussis (Essonne) snobée par une grande partie de l’opposition. Et plusieurs syndicats ont annoncé de leur côté qu’ils s’y rendraient, avec des réserves. Face à ce boycott, Elizabeth Bourne a déploré que les autres parties “aient refusé de parler”, tout en assurant que “la porte restera ouverte”.