Lorsque cette maman de la Manche est arrivée au camping quatre étoiles La Dive début juillet, elle s’est vite rendu compte que rien n’allait se passer comme prévu. « Après deux heures d’attente pour les clés, nous sommes arrivés devant une caravane sale, couverte de moisissures, avec un porche branlant… Nous avons dû nettoyer la maison nous-mêmes à 22 heures, se souvient Bénédicte. Mercredi, la piscine était fermée à cause de bactéries. Pour 900 euros la semaine, ce n’est pas possible. Le directeur ne voulait rien entendre, il nous a fait du tort. »
Une installation a finalement été fermée fin août
Très vite, d’autres vacanciers séjournant dans des campings du même groupe, La Fresnerie et La Puerta del Sol, se font entendre. Problèmes d’hygiène, personnel peu nombreux, matériel en panne, détritus divers dans les couloirs… Une pétition a été lancée par un client du camping de la Fresnerie, et elle a aujourd’hui atteint les 1 500 signatures. “Toilettes insalubres, poubelles qui débordent à l’entrée”, écrit-il. Je dépose cette requête pour obtenir réparation et action (…). » Dès les premières informations et la couverture médiatique de la situation, les autorités ont réagi. Et plus précisément à Saint-Michel-en-l’Herm, où le maire a décidé il y a dix jours la fermeture administrative de La Dive, après avoir mis en demeure le propriétaire de procéder à des travaux de mise aux normes. Mi-août, la préfecture a demandé la fermeture de la piscine du camping La Puerta del Sol, à Saint-Hilaire-de-Riez, après qu’un contrôle de l’ARS a constaté que l’eau “présentait des paramètres répétés de non-conformité en matière de désinfection”. . . Des dysfonctionnements que les campeurs auraient signalés depuis le début de la saison, certains se plaignent même de rougeurs. “Piscine sale et verte, odeur d’égout tout autour du bassin”, a averti un client sur la page Facebook populaire dans la semaine précédant la décision.
Recours collectif en cours
Selon Bénédicte Wallyn, “environ 200 personnes” ont déjà porté plainte à la gendarmerie de Saint-Jean-de-Monts et de nombreux signalements sont également parvenus à la direction départementale de la protection des populations (DDPP). Mais les démarches pourraient aller plus loin, car un recours collectif pourrait bientôt être déposé pour fraude, publicité trompeuse et mise en danger de la vie d’autrui. Interrogée, l’équipe de Vnaya n’a pas répondu aux sollicitations de 20 Minutes. Une adresse e-mail pour les réclamations a été mise en place sur son site internet. “La direction du groupe s’engage à vous dédommager de 30% de votre séjour”, est-il précisé. Pas assez pour les clients lésés, qui espèrent aussi que leur action conduira également à la “mise aux normes” des trois établissements.