“Je veux être remplacé” en vue de la prochaine élection présidentielle, a déclaré Jean-Luc Mélenchon dans un entretien au site Reporterre mis en ligne mardi 6 septembre, assurant que “sa tâche est d’achever (son) travail intellectuel”. “Je veux être remplacé”, a répondu le chef de file de La France insoumise (LFI) interrogé sur ses intentions pour la présidentielle. « Oui, c’est ça, 2027, et pourquoi pas 2056. Sais-tu où tu seras demain matin ? Nous sommes tous mortels, cher ami, et à partir d’un certain âge, la probabilité augmente », a-t-il ajouté. “J’aimerais que les gens arrêtent de m’embêter avec ça. Je ne suis pas candidat à l’investiture permanente. Je l’ai déjà fait trois fois, car le besoin dictait”, a insisté l’ancien candidat, qui “n’aspire pas à renouveler sans cesse le même rôle”. VOIR AUSSI – Le PS “toutouisé” de Mélenchon ? Olivier Faure répond à Bernard Cazeneuve

“Fais-toi aimer”

“Et dans le futur, j’ai une tâche : j’ai formulé pour la première fois une théorie compréhensive qui permette de faire la synthèse entre l’écologie politique, l’héritage du socialisme historique, le républicanisme, et ce qu’on appelle la théorie de l’ère populaire. et la révolution citoyenne. Ma tâche est d’achever ce travail spirituel », a déclaré l’ancien député des Bouches-du-Rhône. Concernant sa succession, Jean-Luc Mélenchon prévient : “Le premier à déclencher une guerre civile (au sein du mouvement, ndlr), devra composer avec moi.” Lire aussi Les centrales nucléaires réchauffent-elles vraiment la Méditerranée comme le prétend Jean-Luc Mélenchon ? « Il y a toujours de bonnes raisons de déclencher des guerres… Mais voici mon conseil : faites-vous aimer. Lui qui sera aimé plus que beaucoup, vous verrez qu’il vous paraîtra naturel de dire : “Allez, allez !”, a-t-il expliqué. “Alors quand il s’agit de poursuivre les nominations présidentielles, ayez plus peur du débordement que du trop vide. C’est comme ça que ça va se passer”, a ajouté celui qui a terminé troisième de la présidentielle (22%) au printemps, avant de rejoindre la gauche LFI aux législatives dans la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). VOIR AUSSI – “La Nupes reste la ligne stratégique”, assure Jean-Luc Mélenchon