L’ancienne députée Sira Sylla, élue en 2017 sous l’étiquette La République en marche, a été condamnée mardi 6 septembre par le conseil des prud’hommes de Rouen pour harcèlement moral d’une ancienne députée, à qui elle doit par ailleurs 76.000 euros. Le conseil « constate que les multiples SMS envoyés par Mme Sira Sylla » à la plaignante « contiennent des menaces répétées de sanctions, des propos désobligeants, des critiques sur sa pathologie », selon la décision de justice consultée sur place par l’Agence France-Presse (AFP). . ). Lire aussi : L’article est pour nos abonnés

Conditions de travail dégradées

“La répétition de ces missions a dégradé les conditions de travail” du plaignant “ainsi que sa santé mentale”. “En conséquence, la commune lui octroie ‘la somme de 20 000 € à titre de dédommagement pour harcèlement moral’. Le conseil des prud’hommes, en revanche, “n’a pas retenu le travail dissimulé” réclamé par le demandeur. Le montant restant est réclamé pour « atteinte à la sécurité », « heures supplémentaires », « zéro indemnité de départ », indemnité de préavis, indemnité de départ et congés payés. Le conseil des prud’hommes annonce également la “rupture du contrat de travail contre Sira Sylla”, élue députée en 2017 avant d’être battue au premier tour en juin. “Le harcèlement moral de Mme Sylla” envers le plaignant “constitue une infraction d’une gravité suffisante pour empêcher la poursuite du contrat de travail de ce dernier”, selon les Prud’hommes. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés sur Législatives 2022 : bras de fer entre Horizons et Renaissance autour de la candidature controversée de Sira Sylla
L’avocat précise en outre que la plaignante, “souffrant d’une grave maladie cardiaque”, “n’a pas révélé son état à Mme Sylla lors de son embauche car cela ne l’empêchait pas de travailler”. L’ancien député l’en avait accusé. Le député avait été embauché le 9 janvier 2019 et était au chômage depuis septembre 2021. Il réclamait 50 000 € pour harcèlement et 34 000 € pour licenciement invalide ou, à défaut, sans motif. Mme Sylla, qui n’a pas pu être jointe par l’AFP mardi, a fait appel. Le 29 janvier 2021, déjà, les prud’hommes de Paris avaient condamné Mme Sylla pour harcèlement moral d’un autre assistant parlementaire. Selon France Bleu Normandie, un troisième demandeur a été licencié par le conseil des prud’hommes de Rouen en août 2021. Le monde avec l’AFP