Un ballet de pétroliers s’active depuis le 1er septembre autour de la piscine d’été municipale Alfred Nakache, dont le traitement au chlore s’est arrêté. Cette piscine art déco, construite dans les années 1930, est située sur l’île du Ramier, et est présentée comme la plus grande d’Europe, mesurant 150 mètres de long et 50 mètres de large. “Depuis près d’un siècle, nous vidons cette piscine à la fin de l’été, sans se poser de questions. Cette année, nous nous sommes dit : ‘Pourquoi ne pas récupérer l’eau ?’”, a déclaré à la presse le maire de Toulouse LR, Jean-Luc Moudenc. Pour la rendre apte à l’arrosage, nous avons arrêté de traiter l’eau à partir du 29 août, et avons attendu que le chlore s’évapore naturellement. L’édile reconnaît que “le réchauffement climatique et tout ce qui se passe, nous amène à nous poser de nouvelles questions, et à trouver des solutions”. Environ 500 m3 sur les 6.100 m3 d’eau du bassin ont été pompés depuis jeudi, selon Olivier Perez, chef adjoint du secteur technique au service des sports de la mairie. “Pour la rendre apte à l’arrosage, nous avons arrêté de traiter l’eau à partir du 29 août et avons attendu l’évaporation naturelle du chlore qui se produit au contact de l’air”, explique-t-il. “Cette eau va être introduite dans un certain nombre de parcs, jardins où des plantations récentes ont été faites, notamment (pour arroser) de jeunes arbres, de moins de trois ans et qui ont beaucoup souffert de la chaleur cet été.” , ajoute M. Moudenc.
Frais supplémentaires pour la mairie
Les fontaines ou bassins des jardins publics seront également alimentés en eau par ce bassin, qui peut accueillir plus de 3 000 personnes par jour en été. Sur la place Charles de Gaulle, derrière le Capitole, en plein cœur de Toulouse, Luc Sirven vient de réceptionner un camion-citerne de la piscine Nakache. L’agent technique de la mairie se contente d’arroser les buissons, après le « vrai manque » d’eau ces dernières semaines. L’initiative entraîne des coûts supplémentaires pour la mairie, souligne M. Mudenk, sans toutefois en préciser le montant. Mais le maire dit vouloir renouveler l’expérience l’année prochaine, en élargissant peut-être le périmètre à d’autres piscines municipales toulousaines.