• À lire aussi : Duhaime, « briseur de fête » • Lire aussi : Immigration : limite de 50 000 migrants “acceptable”, dit Duhaime Dans un discours bilingue devant l’Institut du courtage et de la finance de Montréal, le chef conservateur s’est dit en désaccord avec la dérogation de la loi aux articles 96 à 38 de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne. Il estime également que cette loi envoie un “mauvais signal” et qu’elle est devenue un symbole de “division et division”, même s’il n’est pas contre toutes les dispositions qu’elle contient.
“Nous voulons repartir sur de nouveaux terrains. Il y a quelques années, Claire Samson déposait déjà un rapport sur le frangisme des immigrés, dont la preuve se trouve en partie dans la loi 96 et nous voudrions la récupérer”, a-t-il dit, derrière une petite affiche en anglais qui disait : “Bill 96”. Une fois au pouvoir, les conservateurs déposeront principalement un projet de loi inspiré de ce rapport, a précisé Éric Duhaime, sans préciser ce que contiendrait ce projet de loi.
Voulant à la fois protéger le français et respecter les droits historiques de la communauté anglophone, il propose actuellement de rendre au gouvernement fédéral les pleins pouvoirs en matière d’immigration, en plus de “rejeter la loi 96”. Photo de Gabriel Côté
Éric Duhaime a réitéré son opposition au projet de loi 96 à l’Institut de courtage de Montréal le mardi 6 septembre 2022.
Jugeant que le déclin du français est attribuable à l’incapacité de la majorité francophone à bien intégrer les nouveaux arrivants, Éric Duhaime veut sélectionner les immigrants qui ont une meilleure disposition ou « plus grand désir » d’apprendre le français. Il souhaite également bonifier les dispositifs actuels d’apprentissage du français.
Selon le chef conservateur, il s’agit d’une forme de “nationalisme qui se veut positif et inclusif”, qui pourrait choquer “aussi bien du côté anglais que du côté français”. Mais c’est une position qu’il faudrait adopter, selon le « changement de paradigme » qui s’opérerait sur la scène politique québécoise, alors que la question de l’indépendance est de moins en moins celle qui structure les débats entre les différents partis. , estime Éric Duhaime. Il appelle donc les anglophones à grossir les rangs du Parti conservateur du Québec, sous prétexte que ce serait la meilleure option pour défendre leurs droits historiques dans ce nouveau contexte.
« Vous avez été pris en otage trop longtemps par le Parti libéral du Québec, un parti qui vous tenait pour acquis […]et de l’autre une CAQ qui ne vous écoute pas et qui ne vous écoute pas », a-t-il déclaré. En réaction au départ d’Éric Duhaime, le député péquiste Pascal Bérubé a appelé les nationalistes québécois à quitter le Parti conservateur sur Twitter.
“Si vous êtes un nationaliste québécois pour qui l’avenir des Français est important, sortez de là”, a-t-il écrit. Le Parti conservateur veut remplacer le Parti libéral dans l’Ouest-de-l’Île. » De son côté, la chef libérale n’a pas voulu attaquer Éric Duhaime, se contentant de dire que sa propre formation était “propre” sur la loi 96. « Nous sommes le seul parti politique à avoir voté contre la loi 21 et la loi 96. Pourquoi ? Parce qu’il est allé trop loin, sur des questions de principe et par rapport à la clause illégale”, a-t-il déclaré. Il estime que les anglophones attirés par Éric Duhaime comprendront rapidement « ses positions sur différents enjeux » et qu’ils finiront par s’identifier aux valeurs libérales.

Duhaime et Loi 101 au cégep

Le chef conservateur ne croit pas qu’il faille étendre la loi 101 aux cégeps et obliger les anglophones à fréquenter un collège où la langue d’enseignement est le français.
“Moi, ce que je voudrais comme premier ministre, c’est encourager, pas forcer, à attirer plus d’anglophones dans nos cégeps et universités francophones”, a-t-il déclaré. Pour ce faire, Éric Duhaime veut montrer aux anglophones l’avantage que représente pour eux l’apprentissage du français. « Aux niveaux primaire et secondaire, les anglophones apprennent déjà le français à un niveau record. Nous devrions également transférer cela à nos établissements d’enseignement supérieur, nous aimerions attirer plus d’anglophones et leur faire comprendre qu’avoir une parfaite compréhension des deux langues est un atout incroyable pour eux et pour leur future carrière », a conclu le dirigeant. .du CPQ. Avec la collaboration de Nicolas Lachance