Publié à 16h56
                Charles Lecavalier La Presse             

« Je ne suis pas végétarien, mais je mange moins de viande qu’avant. Je suis un grand fan de barbecue. J’ai vraiment mangé beaucoup de viande. J’ai grandi dans un contexte où la viande c’était à peu près matin, midi, soir », a-t-il expliqué lors d’une mêlée à Gatineau. “Avec le changement climatique, je sais bien qu’il y a des habitudes qui doivent changer et j’essaie de manger un peu moins”, a-t-il déclaré. Ne vous attendez pas à ce que M. Nadeau-Dubois prenne la plume pour écrire une lettre d’amour au tempeh. “Il y a des choses que j’essaie encore d’apprivoiser. Il y a des choses que je n’ai pas l’habitude de manger », a déclaré le député Gouin. Je suis plus conservateur et direct que les gens ne le pensent. Je m’habitue encore à manger certaines choses. Gabriel Nadeau Dubois

Réduire la production de viande

M. Nadeau-Dubois ne croit pas que le rôle de l’État soit de dire aux citoyens quoi manger. Cependant, il peut modifier les menus des cafétérias du secteur public, comme celles des écoles, des hôpitaux, des musées, par exemple, pour offrir à chacun une option végétalienne. En effet, son parti propose « d’adopter une politique d’achat alimentaire dans le secteur public qui inclura 70 % d’aliments locaux et 50 % de repas végétaux », ainsi que « d’offrir un soutien technique et financier pour la transition de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique et la certification bio compensatoire ». À terme, le plan climat prévoit une réduction de la production de viande au Québec, qui sera remplacée par le maraîchage. La modélisation de « Vision 2030 » par la société Esmia Consultants, en collaboration avec Dunsky Energy + Climate, prévoyait donc « le remplacement d’une partie de la production laitière et bovine, porcine et avicole, ainsi que des grains et céréales destinés à l’alimentation animale (- 5% à -12% d’ici 2030 par rapport à la référence) pour augmenter la production de fruits, légumes et grains et céréales ». Le chef parlementaire de Québec solidaire s’engage également à “accompagner les agriculteurs vers des cultures moins polluantes”. Il aura la chance de présenter sa vision de l’agriculture verte mercredi lors d’une rencontre avec l’Union des productions agricoles.