Pas de concurrence avec le patron d’Electricité de France (EDF). Ce lundi 5 septembre, alors qu’il donnait une conférence de presse sur l’énergie à l’Elysée, Emmanuel Macron a répondu de manière particulièrement sèche à Jean-Bernard Lévy, le dirigeant de l’entreprise française. La semaine dernière, le chef de l’exécutif a particulièrement critiqué le chef de l’Etat sur la gestion du parc nucléaire français. La conférence de presse de ce lundi a été l’occasion pour Emmanuel Macron de remettre le dossier sur la table. “Il est absolument inacceptable que les personnes qui avaient la responsabilité des travaux d’entretien du parc (expliquent) aujourd’hui que nous n’avons pas pris nos responsabilités, car dès les premiers mois de mon premier mandat nous avons redonné de la visibilité à l’industrie.” a affirmé lundi le président de la République.
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Actuellement, seuls 32 des 56 réacteurs français sont actuellement à l’arrêt, la plupart pour maintenance. L’exécutif souhaite qu’EDF remette tout en état de marché d’ici cet hiver : “Je compte vraiment sur EDF pour assurer le programme de redémarrage dans les semaines à venir, dans les mois à venir”, a déclaré vendredi Agnès Pannier-Runacher, la ministre de l’énergie. . .
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“Je vais juste vous dire que si les travaux d’entretien avaient été correctement effectués dans le reste du parc, nous n’aurions même pas cette discussion aujourd’hui”, a déclaré Emmanuel Macron. « Chacun doit prendre ses responsabilités ; pour ma part, je les ai prises […]. Les travaux de maintenance du parc existant ne dépendent en rien de la création de nouveaux réacteurs nucléaires, décision que j’ai prise à la fin de mon (premier) mandat […] Ce que j’ai entendu dans le débat public ces dernières semaines est inacceptable car c’est faux et irresponsable”, a-t-il expliqué.
“Nous manquons d’armes”
De son côté, Jean-Bernard Lévy, qui sera bientôt remplacé, s’est montré très critique à l’égard du président français : « Nous n’avons pas de problèmes de spécialisation, de compétences, d’experts, nous en avons. […] On a beaucoup de boulot en même temps et d’une certaine manière, on manque de main d’oeuvre, parce qu’on n’a pas assez d’équipes formées […] Un soudeur, un tuyauteur, met deux à trois ans pour se former, a expliqué le patron lors de l’école d’été du Medef. “Et pourquoi n’avons-nous pas assez d’équipes formées ? Parce qu’on nous a dit que le parc nucléaire serait réduit, ‘préparez-vous à fermer les usines’”. Regardez, même le PDG d’EDF dénonce la politique folle de Macron auprès du ministre de la transition de l’Energie : et puis on blâme les Russes ! pic.twitter.com/2DlyHEVpRA – Gilbert Collard (@GilbertCollard) 31 août 2022 En juillet dernier, l’Etat avait annoncé sa volonté de renationaliser l’entreprise. De son côté, EDF avait réclamé pas moins de 8,34 milliards d’euros à l’Etat pour compenser son manque à gagner dû au bouclier tarifaire mis en place par l’exécutif.
