« Peut-on accepter qu’un maire ferme une école pour des raisons financières ? » demande la FFN dans un communiqué. “Ces fermetures ont des conséquences immédiates pour tous les enfants et adultes qui ne pourront pas apprendre à nager”, ajoute-t-il. Le ministère des Sports a fait depuis plusieurs années de la « connaissance de la natation » l’un des piliers de sa politique de prévention des noyades. Vert Marine, qui gère au total 90 piscines et patinoires en France, a appelé lundi “les collectivités locales et gouvernementales à prendre les décisions nécessaires et inédites pour revenir à des dépenses énergétiques supportables”. Outre les discussions avec les collectivités, elles aussi courbées par une facture énergétique totale parfois multipliée par deux selon France Urbaine, qui gère les métropoles et les grandes agglomérations, elle s’adresse également au gouvernement.

“Assurer la continuité de ce service public”

De son côté, la FFN appelle également “tous les acteurs à assumer leurs responsabilités pour assurer la continuité de ce service public”. Le syndicat FSU Snep (association nationale d’éducation physique) s’est également inquiété de ces fermetures, qui se font “au détriment des élèves”. « La préservation de l’équilibre économique proposée par les sociétés privées qui gèrent certaines piscines ne doit pas passer avant l’intérêt général. C’est une vision réductrice qui oublie tous les bienfaits de l’éducation, de la santé, des loisirs et de la sécurité », écrit-il dans un communiqué.

Un groupe de travail gouvernemental sur la sobriété énergétique

“Depuis les restrictions liées au Covid-19, le coût social de la fermeture de la piscine est extrêmement lourd, avec une génération de 800.000 élèves incapables d’apprendre à nager en 2020 et 2021”, ajoute l’association. Cette question sur les piscines et les patinoires, équipements vétustes en France et très énergivores, est au menu du groupe de travail sportif du gouvernement sur la sobriété énergétique. Selon la dernière enquête noyades de Santé publique France, de juin à septembre 2021, 1 480 noyades accidentelles ont été dénombrées, dont 27 % ont entraîné la mort.