Qui était la victime ?

La victime, âgée de 22 ans, était passagère de la Peugeot 208. Selon le procureur Philippe Astruc, la jeune femme était la compagne du chauffeur. Une balle l’a touchée à la poitrine. Inconnue des services judiciaires, la victime résidait apparemment dans la région de Rouen (Seine Maritime). “Malgré l’intervention des secours, il a dû mourir rapidement sur place à 2h15 du matin”, explique le procureur. Selon les premières constatations, la balle a d’abord touché le conducteur au poignet avant de frapper et de tuer le passager. L’homme au volant a 26 ans. Il est déjà connu des services judiciaires pour trafic de drogue. Il a été placé en garde à vue.

Pourquoi le policier a-t-il tiré ?

Selon le parquet de Rennes, un seul coup de feu a été enregistré par un policier de la BRI de Nantes. Cette unité avait été appelée en appui à la police judiciaire dans la conduite de cette opération anti-stupéfiants. L’arrestation a été effectuée dans le cadre d’une enquête sur des infractions liées à la drogue ouverte depuis plusieurs mois, a déclaré le procureur. Positionnés face à la bretelle de sortie, les quatre véhicules de police n’ont pas suffi à arrêter le conducteur, qui a tenté de forcer le passage. Lors de sa première audition, le policier à l’origine de la fusillade a expliqué “avoir été touché à la jambe par le véhicule Peugeot alors qu’il tentait de se protéger en se dégageant du véhicule qui fonçait vers lui”. Légèrement blessé, l’agent a pu quitter l’hôpital mercredi.

Quelles sont les implications juridiques de cette affaire ?

Trois procédures judiciaires sont en cours. Le premier concerne le trafic de drogue pour lequel le conducteur du véhicule est suspecté. Les deux autres sont des poursuites pénales qui ont commencé la nuit après l’opération policière. L’un vise le conducteur de la Peugeot 208 pour “tentative d’homicide involontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique”. Elle a été confiée à Rennes PJ. L’autre concerne le policier qui a tiré le coup mortel. Initiée par l’IGPN, la procédure est ouverte aux “violences intentionnelles ayant entraîné la mort” et aux “violences armées”.