Cela l’a décidé à faire appel la semaine dernière à Christophe Bex (Nupes), le nouveau député de sa circonscription. Dans une vidéo avec le député, il a souligné les dangers pour les métallurgistes s’il continue à négocier l’électricité à un prix aussi élevé. Et l’élu a rappelé que si des emplois sont détruits, il serait difficile de les recréer par la suite. « Les prix de production de l’électricité sont entre 80 et 100 €/MWh, mais ils veulent nous la vendre entre 600 et 1000 € ! » 🤯 Une réaction d’@AgnesRunacher à propos des fonderies Dechaumont à Muret ! pic.twitter.com/ydgzdb6tII — Christophe Bex (@ChristopheBex) 31 août 2022 L’accès à ce contenu a été bloqué pour respecter votre choix de consentement En cliquant sur ” J’ACCEPTE “, vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et ainsi vous aurez accès aux contenus de nos partenaires J’ACCEPTE
Et pour récompenser au mieux les 20 minutes, n’hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour une seule journée, via le bouton “J’accepte pour aujourd’hui” dans le bandeau ci-dessous. Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies. Car pour faire fonctionner ses machines et ses fours, elle consomme 11 gigaoctets d’électricité chaque année, dont 70 % servent à alimenter le processus de fusion. Cela équivaut à la consommation d’un village de 5 000 habitants. Ce qui lui a valu une facture d’électricité de 1,5 million d’euros cette année.

Augmentation de 70 à 600 euros par MWh

Avec un chiffre d’affaires annuel de 20 millions d’euros c’est loin d’être de la paille. Alors, disons simplement que ces dernières semaines, il a les yeux rivés sur le prix du kilowattheure et la crise énergétique qui secoue les pays européens depuis le début du conflit en Ukraine. « Il y a trois ans, ce budget a été divisé par deux, à 750 000 €, avec un contrat bien négocié en 2016 à 37 € par MWh. L’année dernière, nous l’avons négocié à 70 euros par MWh. Ce matin, le prix du MWh est toujours supérieur à 600 euros, complètement déconnecté des prix de production qui sont de 80 à 100 par MWh. Cela nous conduira à des budgets énergétiques de 6 à 8 millions d’euros pour 2023. On ne peut pas accepter une augmentation aussi importante, ce serait préjudiciable aux fonderies », explique à 20 Minutes l’homme d’affaires qui doit signer son nouveau contrat avec EDF jusqu’en octobre. 31. . Des contrats qu’il signait pour un, deux ou trois ans selon le prix qu’il avait réussi à négocier. Jean-Baptiste Dechaumont, propriétaire des Fonderies Dechaumont à Muret, représente la 7ème génération à diriger cette entreprise familiale de 150 salariés. – B. Colin / 20 minutes Il se dit qu’il aurait dû signer l’an dernier pour deux ans. Mais sans « boule de cristal » sur les intentions de la Russie d’envahir l’Ukraine, il était évasif. Avec une pointe de regret. Même s’il hésite à s’imaginer avec de très gros contrats, car vu la place de la consommation d’énergie dans ses dépenses, 8% de ses dépenses, il veut se laisser la possibilité d’acheter de l’électricité à un meilleur prix, si jamais son prix se retrouvait un tarif plus raisonnable. Là, s’il était contraint de répercuter la hausse actuelle des prix de ses produits manufacturés, les hausses approcheraient les 30 à 40 %. Elle ne pourrait alors plus être compétitive face aux autres entreprises françaises et étrangères, qui continuent souvent à utiliser du coke de fonderie, fabriqué à partir de charbon beaucoup moins cher mais nettement plus polluant que l’électricité. “Aujourd’hui, on se retrouve avec un prix de l’électricité qui est multiplié par dix et un coke qui est multiplié par deux”, déplore Jean-Baptiste Dechaumont, qui a déjà dû gérer le Covid-19 et l’augmentation des matériaux. créé au cours des deux dernières années.

Il est reçu à Bercy la semaine suivante

Pour lui, il y a un vrai manque d’anticipation. La sonnette d’alarme avait déjà été tirée il y a un an avec la faillite du fournisseur alternatif Hydroption. Depuis, nombreux sont ceux qui se sont mobilisés pour réclamer une révision des règles de calcul des prix de marché. En juillet, des aides ont été mises en place pour les entreprises dont l’énergie représente plus de 3% du chiffre d’affaires. Mais Fonderies Dechaumont n’y avait pas droit. “Parce qu’on gagne de l’argent, peu, mais on gagne”, assure le patron. Il a demandé à EDF s’il pouvait avoir une offre de prix, avec une partie sur le tarif réglementé et une autre soumise aux fluctuations du marché. On lui a dit que ce n’était pas possible pour des entreprises de sa taille, très petites cette fois. Parmi les 25 fournisseurs d’électricité alternatifs, aucun ne lui a même fait d’offre de prix. Cependant, il est prêt à arrêter la production les jours de forte consommation, comme cela s’est déjà produit lors des hivers rigoureux. Aujourd’hui, il attend avec un certain soulagement de voir que ce dossier est désormais en tête de liste des dossiers à débattre au sein du gouvernement, mais aussi au sein de l’Union européenne. Et le cri d’alarme semble avoir été entendu. La semaine prochaine, ce sera l’une des entreprises de la fonderie de forge fédérale reçue à Bercy pour évoquer ces questions. Il ira avec un motif : “doit couvrir et réglementer”.