BERTRAN GUY / AFP Éric Zemmour photographié le 10 avril 2022 à Paris (Illustration). POLITIQUE – Il y a des engagements passés qui ne sont pas exhaustifs de la Macronie. La preuve avec cette curiosité a été publiée au Journal Officiel et a été repérée ce mercredi 7 septembre par franceinfo. En effet, “Brieuc Frogier est nommé conseiller spécial au cabinet du ministre des Affaires étrangères du ministre de l’Intérieur et des Affaires étrangères, chargé de la citoyenneté, à compter du 1er septembre 2022”, peut-on y lire. Brieuc-Frogier; Si ce nom est peu connu du grand public, il est revenu lors de la campagne présidentielle de 2022. Et pour cause. L’intéressé, élu en Nouvelle-Calédonie, avait confirmé son soutien à Éric Zemmour le 10 décembre 2021, cinq jours après le meeting bondé donné par le guerrier à Villepinte.
Photographié au siège d’Eric Zemmour
“Il s’intéressait beaucoup à la Nouvelle-Calédonie et depuis nous sommes restés en contact car il a essayé de connaître et de comprendre notre territoire. Se sachant féru d’histoire, il s’est plongé dans les archives calédoniennes et c’est comme ça qu’on a réussi à nouer cette relation », a justifié Brieuc Frogier à La 1ère.
Le 8 janvier, le désormais conseiller du gouvernement a même été photographié au QG de Reconquête ! à Paris, en compagnie du directeur de campagne du candidat d’extrême droite, Bertrand de La Chesne. Dans un autre cliché posté sur Facebook, l’élu pose avec le candidat et s’identifie comme “le représentant d’Eric Zemmour en Nouvelle-Calédonie”.
Il a également été l’un des parrains de sa candidature, avant qu’il ne “décroche” de la campagne du guerrier.
Référendum, renforcement des forces militaires internes et du pouvoir des provinces, Eric Zemur impose les vrais enjeux…
— Benjamin Cauchy (@BenjaminCauchy)
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Élu au congrès de Nouvelle-Calédonie, Brieuc Frogier est membre de l’alliance “L’Avenir en Confiance”, qui regroupe plusieurs partis de droite anti-indépendantistes, et dont l’actuelle ministre des Affaires étrangères, Sonia Backès, était membre. .
Il semble donc peu probable que la ministre ait ignoré l’engagement de son conseiller spécial, dans la mesure où celui-ci était public et fonctionnait comme une division au sein de sa propre équipe.
“Quand les barrières tombent… fou de voir à quel point le parti présidentiel, qui a fait fortune sur le front républicain, augmente ses bras tendus vers l’extrême droite depuis juin”, a vite réagi le premier secrétaire du PS. Olivier Fauré.
Du côté du gouvernement, la première réaction est venue du chargé de presse Olivier Véran. Interrogé lors de son rapport au Conseil des ministres, il a expliqué avoir appris la nouvelle par le journaliste qui lui avait posé la question. Elle s’est donc bornée à rappeler les conditions légales de désignation d’un conseil. “Les processus de validation sont des critères légaux, les gens doivent se conformer à la loi”, a-t-il expliqué, poursuivant en décrivant les étapes requises par la HATVP. Sur le plan politique donc, il a passé la balle à sa collègue Sonia Backès.
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