Conformément aux attentes, la Banque du Canada a relevé son taux directeur de trois quarts de point à 3,25 %. Elle prévient du même souffle qu’elle devra encore la hausser au cours des prochains mois pour ramener l’inflation à sa cible de 2,0 %. Il s’agit de la cinquième hausse consécutive de la banque centrale et la première de 0,75 % après des hausses de 0,25 %, 0,50 % et 1 %. La Banque du Canada explique que “les effets des épidémies de COVID-19, les perturbations de l’approvisionnement en cours et la guerre en Ukraine continuent de freiner la croissance et de faire grimper les prix”. Il rappelle que l’inflation reste élevée dans le monde, même si l’activité économique s’est modérée aux Etats-Unis, “le marché du travail reste tendu”. Les défis restent également constants en Chine, a déclaré la banque centrale dans son communiqué de presse, “en raison des fermetures liées au COVID-19”. “Les prix des matières premières ont été volatils : le pétrole, le blé et le bois d’oeuvre ont ralenti, tandis que le gaz naturel a augmenté”, ajoute la Banque du Canada. Malgré la baisse de l’inflation en juillet (7,6% contre 8,1% en juin) au Canada, la banque centrale affirme que cela est principalement dû à la baisse des prix de l’essence. “En dehors de l’essence, l’inflation s’est accélérée et les preuves suggèrent que les pressions sur les prix se sont généralisées, en particulier du côté des services.” Ainsi, selon la Banque du Canada, « l’économie canadienne demeure en demande excédentaire et les marchés du travail demeurent tendus ». Une hausse du taux directeur reste dans le viseur du Conseil des gouverneurs de la banque centrale, qui se dit toujours déterminé à « assurer la stabilité des prix et [à] continuer à prendre les mesures nécessaires pour atteindre l’objectif d’inflation de 2 %.