Ce fameux système en 3-4-3 et son animation, à l’opposé de ce que proposait l’OM de Jorge Sampaoli, n’ont pas encore vraiment été remis en cause. N’en déplaise à Reims, Brest, Nantes, Nice (en totale reconstruction) Clermont et Auxerre, Marseille doit encore affronter un adversaire de sa taille en championnat, même s’il a été coincé par le club breton. Tudor (et leur système), ont une expérience européenne de seulement 8 matchs de groupe de la Ligue Europa, à l’exclusion des séries éliminatoires. Ligue des champions Payet sur le banc : la composition de l’OM face à Tottenham IL Y A 2 HEURES

L’OM côtoie une spécialiste du genre

Pour ce nouvel OM, son entraîneur et son 3-4-3, le déplacement de mercredi à Tottenham sera donc le premier vrai test de la saison. Et quelle épreuve. Le club de l’Olympiakos n’affrontera pas seulement un gros poisson de Premier League à Londres, avec la tension que cela implique. Il affrontera une formation habituée à utiliser régulièrement une défense à trois depuis 2016, d’abord sous Mauricio Pochettino puis avec parcimonie sous José Mourinho. Et à un entraîneur, Antonio Conte, qui a régulièrement évolué pour faire de cette compétition sa spécialité, non sans quelques variantes. Antonio Conté Crédit : Getty Images L’enjeu sera donc multiple dans ce match en 3-4-3, à commencer par le divertissement. Là où Conte alignait deux milieux défensifs et une vraie ligne d’attaque de trois composée de Heung-min Son, Harry Kane et Dejan Kulusevski, l’OM de Tudor ne joue jamais avec plus d’un “vrai” attaquant. C’était Arkadiusz Milik au début. C’est maintenant Alexis Sanchez, avec le licenciement de Luis Suarez, qui devra se produire mercredi car le Chilien est exclu tandis que Baba Dieng et Cedric Bacabu ne sont pas sélectionnés.

Comment défendre ?

Par conséquent, le 3-4-3 de Tudor est plus précisément un 3-4-2-1, avec deux joueurs soutenant l’attaquant. Entre ces deux piliers, il y a toujours au moins un milieu de terrain “pur” – Gerson ou Matteo Guendouzi, quand ce n’est pas les deux – accompagné d’un profil de milieu offensif ou d’ailier, comme Dimitri Payet ou Cengiz Ünder. Ainsi, l’OM peut se retrouver en infériorité numérique au milieu de terrain, Guendouzi ou Gerson peuvent côtoyer Valentin Rongier, Jordan Veretout ou Pape Gueye en phase défensive. Panique à Nice, beaux coups de l’OM : Notre mercato de L1 Pas de luxe face aux deux problèmes que les Spurs pourraient poser dans cette partie du rectangle vert : le défi physique imposé, d’une part, par la masse de Pierre-Emile Højbjerg notamment. Mais surtout Harry Kane sur les bancs, parfois pour jouer en appui-relief, souvent pour tourner et lâcher ses partenaires comme un numéro 10. Cela signifie qu’il donne plus de liberté au trois de centre adverse lorsqu’il se relance. Mais les hommes de Tottenham, à moins que Clément Lenglet ne soit titulaire, ne sont pas forcément connus pour être des experts de l’exercice. A l’inverse, les trois attaquants pourraient aller presser les trois adversaires centraux. Une option plus risquée a été prise face à Clermont, seule équipe à avoir calqué son système sur celui de l’OM jusqu’à présent. Guendouzi et Payet ont ainsi accompagné Sanchez au pressing, Gueye a suivi Johan Gastien, le gardien adverse, lorsque ce dernier l’a pris. Et forcément, tout ce petit monde a laissé des vides. Le genre d’endroits que Kane adore. Le premier défi est donc là : adapter son système à un adversaire supérieur.

Un avantage dans les couloirs ?

Autre point évidemment important dans ce graphique : le mouvement des couloirs. Le spécialiste de l’emploi Jonathan Clauss et le fit Nuno Tavares seront aux commandes. Ils font tous les deux partie des grandes forces olympiennes en ce début de saison. Et ils ont de bonnes chances d’affronter leur adversaire le plus coriace jusqu’à présent cette saison. Les Bleus à 26 ans au Qatar : “Le grand gagnant, c’est évidemment Klaus” L’ancien Lensois sera opposé à Ryan Sessegnon, au profil offensif, ou à Ivan Perisic, vice-champion en titre et lui aussi habitué à ce rôle de piston, qu’il a très bien eu à l’Inter sous le même Conte lors du titre. temps. Le Portugais devrait avoir Emerson Royal devant lui. Le jeune Brésilien, passé par le Betis et le Barça, est le propriétaire incontesté du couloir droit à Londres. Capable du meilleur comme du pire, il a tout de même une grande capacité à répéter les matchs à l’instar du prêté d’Arsenal. Ce sera celui qui se fatiguera le dernier.

Face à Kane, Shawn et compagnie, l’OM sera attendu collectivement

Une grande partie de l’animation offensive des deux équipes, qui ont aussi beaucoup de points communs lorsqu’elles ont le ballon, dépendra de ces couloirs. A commencer par leur tendance à coincer leur adversaire d’un côté pour l’inverser de l’autre. Mais aussi le fait qu’ils travaillent le plus possible dans des transitions rapides vers l’avant, avec un jeu droit. Reste à savoir qui fera mieux devant son miroir qui n’est, après tout, que de loin. Mais individuellement, Tottenham repart avec une grosse avance avec un duo Kane-Sean, qui se connaît parfaitement, et un Kuluseski qui s’y est très bien greffé. Sans compter la contribution de Richarlison pendant le match. Sur le papier, l’OM est bien moins armé offensivement, surtout sans Sanchez. Il viendra avant tout bloquer son adversaire, lui aussi à l’extérieur. Et en cela aussi, cette rencontre sert de test. Face à une équipe censée lui être supérieure, c’est de sa force, de sa cohésion collective, qu’il faut attendre le club phocéen en premier. Et ainsi de suite son système. Nuno Tavares et Igor Tudor lors du match amical entre Marseille et l’AC Milan, le 31 juillet 2022 en amical 1 crédit Ligue des champions Lloris, de choix discutable à icône incontestée HIER Ligue 1 Tudor, les sifflets oubliés ? “Ça peut changer très vite” 03/09/2022 à 20h06