Article rédigé par Publié le 07/09/2022 19:54 Mis à jour le 07/09/2022 20:00
Temps de lecture : 1 min.
Une pétition appelant à l’interdiction des bateaux de croisière à Ajaccio, comparable à des actions lancées à Marseille et sur le pourtour méditerranéen, a passé mercredi 7 septembre le cap des 26 600 signataires dans une ville d’environ 71 000 habitants. “Partout la grogne monte et les citoyens s’élèvent contre un tourisme de masse qui détruit notre environnement, et en particulier contre ces bateaux de croisière gigantesques totalement anachroniques à notre époque”, a signalé dans un communiqué le collectif Stop Croisières Ajaccio, à l’origine de la pétition. Celle-ci a été transmise cette semaine à la mairie d’Ajaccio, à la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse-du-Sud qui gère le port, à la Collectivité de Corse et à la présidence de la République, a précisé le collectif. Cette mobilisation intervient après que la mairie d’Ajaccio a appelé à ce que les institutions et acteurs économiques concernés trouvent “les solutions à apporter aux nuisances constatées et un équilibre entre développement économique et protection de l’environnement”. Sur la saison 2022, Ajaccio doit accueillir quelque 230 bateaux de croisière, selon le site de la CCI, soit de “un à quatre bateaux par jour” et jusqu’à “6 000 passagers” quotidiens, regrette le collectif. Un navire de croisière à quai pendant une heure émet autant de polluants que 30 000 véhicules roulant à 30 km/h, selon AtmoSud, organisme de surveillance de la qualité de l’air en Provence-Alpes-Côte d’Azur. La grogne contre les croisières monte sur toute la côte méditerranéenne française, comme ce fut déjà le cas en Espagne ou à Venise (Italie), qui a interdit les grands paquebots dans son centre historique, classé à l’Unesco. Des militants indépendantistes corses avaient retardé en juillet l’accostage à Ajaccio d’un paquebot, avant une manifestation quelques jours plus tard. Le président autonomiste du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, avait reconnu en juillet que “ce type de séjours sur des méga-bateaux polluants ne correspond[ait] pas aux axes de tourisme durable”. Partager : Partager sur Twitter Partager sur Facebook Partager par mail Partager le lien